Discours du Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 24 mai 2024, en hommage aux victimes de l'accident d'hélicoptère du Président iranien.
[L'essentiel de ce discours a été consacré à rappeler les accomplissements d'Ebrahim Raïssi et du Premier ministre Amir Abdollahian, et à réaffirmer la stabilité de l'Iran et son soutien indéfectible pour la cause palestinienne et l'Axe de la Résistance, tant au niveau des institutions que de la population. L'attachement des Iraniens pour la République islamique a été démontré par l’ampleur des funérailles nationales, auxquelles ont assisté des millions de personnes : avec celles du martyr Qassem Soleimani en 2020 et de l'Ayatollah Khomeini en 1989, elles comptent parmi les plus massives de l'histoire de l'humanité. Nous ne traduisons que la dernière partie du discours consacrée à la situation à Gaza.
Source : Al-Manar
Traduction : lecridespeuples.substack.com
La dernière partie de mon discours sera consacrée aux derniers développements du Déluge d'Al-Aqsa, et de la bataille à laquelle nous participons, et pour laquelle nous offrons des martyrs. J'adresse mes condoléances aux familles des martyrs qui sont tombés durant les derniers jours, demandant à Dieu d'accorder les plus hauts degrés aux martyrs, la patience et le réconfort à leurs proches, ainsi que la guérison aux blessés, sur tous les champs de bataille.
Aujourd'hui, nous en sommes au huitième mois. Les Israéliens eux-mêmes, indépendamment de l'opinion (sans valeur) de certains, les Israéliens eux-mêmes reconnaissent, qu'ils soient au pouvoir ou dans l'opposition, car certains disent parfois : « Vous citez ce que disent les gens de l'opposition », mais la reconnaissance est unanime tant chez l’autorité que chez l’opposition. Ils conviennent tous que ce que l’entité sioniste a vécu et vit ces mois-ci et cette année est sans précédent depuis [sa création il y a] 76 ans. Et c’est bien sûr là l’une des grandes réalisations du Déluge d’Al-Aqsa (lancé le 7 octobre) et de ce qui l'a suivi.
Auparavant, c'était toujours l'entité sioniste qui créait les souffrances et les douleurs et infligeait des pertes tactiques et stratégiques sur les fronts : Liban, Syrie, Jordanie, Égypte, la Palestine elle-même en 1948, à l'exception de la guerre de 1973, qui a un peu rééquilibré la situation. Mais aujourd’hui, l’ennemi parle de ses pertes, de sa douleur, de sa souffrance, de sa situation critique, des difficultés auxquelles il est confronté, de la menace qui pèse sur son existence. Et tout cela est vrai. Tout cela est vrai, Israël ne fait pas que pleurnicher pour qu'on s'apitoie sur son sort. Bien sûr, il ment sur des sujets tels que les histoires de meurtres d'enfants et de viols de femmes, etc. Quoi qu'il en soit, ces jours-ci, tous les jours, les médias internationaux et autres démentent les allégations israéliennes sur ce qui s'est passé le 7 octobre, mais l'ennemi reconnaît les graves souffrances auxquelles il est confronté, et reconnaît son impuissance et son échec.
Il y a quelques jours, des déclarations ont été publiées, et pas par l'opposition, car si cela venait de Lapid ou Lieberman, par exemple, on pourrait dire qu'ils attendent (la chute de) Netanyahou. Nous sommes contraints de citer ces noms haïssables. Non, ce ne sont pas des déclarations de l'opposition, mais du chef du Conseil national de sécurité, qui est l'un des plus fidèles à Netanyahu, qui est toujours assis à sa droite si vous le regardez à la télévision. Lors d'un briefing à la Knesset devant la commission de la sécurité et des affaires étrangères et a déclaré : « Dans le nord (c'est-à-dire face au Hezbollah), il n'y a pas d'objectifs, pas de stratégie, pas de clarté, et nous ne comprenons rien de rien. En fin de compte, voilà ce qu'il en est. Quant à Gaza, nous n'avons encore réussi à atteindre aucun des objectifs déclarés. Nous n'avons pas réussi à éliminer le Hamas et nous n'avons pas réussi à récupérer les prisonniers, et nous n’avons pas réussi à désarmer Gaza. » C’est le chef du Conseil national de sécurité qui déclare cela après huit mois de guerre. Ce n’est pas moi, ni vous, ni un tel de la faction de la résistance palestinienne qui le déclare, de sorte qu'on puisse dire que nous exagérons. Non, c'est bien Israël qui reconnaît cette réalité, malgré toutes les calamités qu'ils ont causées à Gaza et les calamités qu'ils nous ont causées dans la région frontalière, mais ce ne sont pas des victoires, ce ne sont pas des réalisations : elles n'ont rien à voir avec le projet politique, l'avenir, la sécurité, la sécurité nationale, la stratégie, etc.
Aujourd'hui, en ce moment, nous voyons, par exemple, plusieurs points saillants, dont certains que nous avons déjà mentionnés. Par exemple, aujourd'hui, l'une des choses les plus préoccupantes pour Israël, tant pour la faction de Netanyahou au pouvoir que pour l'opposition, qui sont en deuil à cause de ça ces derniers jours, est le sujet de la reconnaissance de l'État de Palestine par certains pays européens. Il y a beaucoup de pays qui ont reconnu l'État de Palestine, mais la plupart d'entre eux sont des pays asiatiques, des pays africains et des pays d'Amérique latine. Le fait que des pays européens aient reconnu l'État de Palestine a été un signal d'alarme, et c'est pourquoi vous avez vu la réaction dure et sévère d'Israël, qui a convoqué les ambassadeurs pour les réprimander, et rappelé leurs ambassadeurs pour des consultations, etc., et cela ouvrira la porte à d'autres pays européens pour reconnaître l'État palestinien, cet État palestinien qui est rejeté tant par l'opposition que par les loyalistes de l'entité ennemie, pas seulement Netanyahou : Netanyahou, Lapid, Gallant, Benny Gantz, et tous les autres, car ils se ressemblent tous et ils voient dans un État palestinien, indépendamment de ses frontières, de sa taille et de son potentiel, une menace existentielle pour cette entité, car il s’agit essentiellement d’une entité artificielle, une entité qui n’est pas viable, une entité, une entité, une entité [illégitime et vouée à disparaître]. La question de la reconnaissance de l'État palestinien les a mis en deuil. Pourquoi ? Parce qu'il s'agit d'une perte stratégique. Car avant le Déluge d'Al-Aqsa, le monde avait oublié la Palestine, l'État palestinien et les droits des Palestiniens, comme nous l'avons évoqué à plusieurs reprises. Et cette reconnaissance perpétue le deuil israélien, qui avait déjà été causé par le vote de l’Assemblée générale des Nations Unies : 143 pays dans le monde soutiennent l’adhésion à part entière de l’État de Palestine aux Nations Unies. Comme d’habitude, l’administration américaine satanique confronte cette option et déclare : « Nous ne reconnaissons pas d'État palestinien, et cette reconnaissance menace la paix et menace la solution politique. L'État palestinien ne peut être instauré que par des négociations entre Israéliens et Palestiniens. » Ils prétendent que l'Etat palestinien sera constitué par des négociations avec ceux-là mêmes qui proclament haut et fort, jour et nuit, qu'ils rejettent le principe même d'un État palestinien. Et Biden vient se moquer du monde et affirmer que l'État palestinien naîtra du dialogue entre Israéliens et Palestiniens.
Aujourd’hui, cette reconnaissance croissante dans le monde d’un État palestinien est l’un des résultats du Déluge d’Al-Aqsa et de ce qui est venu après le Déluge d’Al-Aqsa. Tout ce que je vais évoquer maintenant, ce sont des résultats du Déluge d’Al-Aqsa et de ce qui est venu après le Déluge d'Al-Aqsa, à savoir la Résistance, l'opération historique spécifique du 7 octobre, la fermeté du peuple de Gaza et du peuple palestinien de Gaza et de Cisjordanie, la résilience de la Résistance, le courage de la Résistance, la solidité politique de la direction des factions palestiniennes, etc. Sans tout cela, ô mes frères et sœurs, si cette Résistance s'était rendue, avait été vaincue, soumise ou s'était agenouillée, le monde entier aurait reconnu la victoire de Netanyahou et l'aurait félicité, avec en première ligne de nombreux pays arabes et musulmans, qui n'auraient pas récité la sourate Al-Fatihah sur les âmes des martyrs palestiniens, et n'auraient pas pleuré les enfants et les femmes de Palestine. Rien de tout cela ne serait arrivé si la Résistance avait été vaincue au cours des premières semaines ou des premiers mois de guerre. Ce sont là les résultats de la fermeté, les résultats de la résistance, les résultats de la fermeté : le monde change (en faveur de la Palestine).
Le deuxième point est les tribunaux internationaux. Je ne veux pas entrer dans les détails du verdict du Procureur du tribunal pénal, qui a renvoyé dos à dos le bourreau et la victime [en demandant des mandats d'arrêt à la fois contre les dirigeants israéliens et ceux du Hamas]. Indépendamment de cela, le fait même que la Cour pénale internationale... Qui aurait imaginé que viendrait le jour où des poursuites ou des mandats d'arrêt seraient émis contre Netanyahou et Gallant ? Qui aurait cru qu'un tel jour viendrait ? Et ce indépendamment de l'injustice qui a frappé les dirigeants du Hamas. Ce sont les résultats du Déluge d'Al-Aqsa : la fermeté, la patience, la résilience, le plus grand scandale du monde [qu'est ce génocide en direct], et tous les efforts, médiatiques et populaires, les manifestations, les étudiants universitaires etc., etc., etc.
Israël est aujourd'hui devant la Cour pénale internationale et a été démasqué. Quoi qu'il advienne, l'un des résultats du Déluge d'Al-Aqsa dont a parlé Son Éminence l'Imam Khamenei est que l’Occident a été démasqué, toute la civilisation occidentale, tout le camp occidental. Voulez-vous un exemple de ces scandales ? Karim Khan lui-même, le procureur pénal, qu'a-t-il dit à CNN ? Il a dit que des hauts dirigeants l'ont appelé et lui ont dit « Que fais-tu ? Cette Cour pénale internationale a été créée pour l'Afrique. » Je ne sais pas quelle est la traduction exacte, je ne sais pas exactement ce qu'il a dit en anglais, mais il a dit que la CPI était réservée à des « racailles comme Poutine », il a mentionné Poutine par son nom. C'est un scandale pour la communauté internationale, la civilisation occidentale et le camp occidental. Que ces tribunaux internationaux n'ont été créés que pour juger les pauvres en Afrique.
Israël est aujourd'hui devant la Cour internationale de Justice de La Haye. Tous ceux qui parlent d'Israël en le présentant comme respectueux de la communauté internationale et des résolutions internationales, alors qu'Israël n'a jamais respecté la moindre résolution internationale... Aujourd'hui, la Cour de Justice de La Haye a pris une décision, bien sûr, qui n'est pas suffisante. Le droit exigeait de prendre une résolution exigeant que l'ennemi cesse immédiatement la guerre contre Gaza, mais en tout cas, ils ont pris la décision d'exiger que l'ennemi arrête la guerre contre Rafah. Qu'a fait l'ennemi ? Les frappes aériennes les plus violentes sur Rafah ont commencé après l’annonce de la décision de la Cour internationale de Justice. Tel est Israël.
Il est clair que les réactions de Netanyahou, Ben Gvir et Smotrich, untel et untel [étaient très virulentes]. La question de l'État palestinien est donc une perte stratégique. Aujourd'hui, l'entité et ses dirigeants sont devant les tribunaux internationaux. Israël est également plus discrédité que jamais auprès de l'opinion publique internationale. On peut aussi évoquer le mouvement étudiant (sans précédent) de solidarité avec la Palestine : nous devons remercier tous les professeurs et étudiants d'université en Amérique, en France, en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Australie, au Canada, partout dans le monde. Qu'est-ce qui les motive ? Les sentiments humains ! Les sentiments humains ! Malgré le fait que ces personnes ont été sous l'autorité des médias occidentaux pendant des décennies, mais lorsque ces vidéos [du génocide à Gaza] sont arrivées sur les réseaux sociaux, ces sentiments humains, cette nature humaine, ont été ébranlés. Il n'est pas nécessaire que la victime appartienne à la même religion, à la même race ou à la même patrie. Nous sommes tous des êtres humains. Il y a des gens dans le monde, dans le monde occidental, dans notre région, et même ici au Liban, qui veulent dresser des frontières (entre les hommes). Pour certains, les frontières libanaises de 10 452 kilomètres carrés ne sont pas seulement des frontières géographiques pour un pays. Il veut en faire des frontières pour la morale, des frontières pour les sentiments humains, des frontières pour la solidarité humanitaire. Et par conséquent, pour ces gens-là, la question de Gaza ne mérite tout au plus que quelques mots, pas davantage. Ces gens qui manifestent dans les universités du monde, ces hommes, ces femmes, ces enfants, ces jeunes hommes et femmes, comme hier, au Congrès, devant Blinken, qui se teignent les mains en rouge et le confrontent (pour dénoncer la complicité des Etats-Unis dans le génocide à Gaza), et qui se font passer à tabac et expulser, mais continuent de crier et d'exiger la fin de la guerre contre Gaza, cette humanité, ces sentiments humains et cette nature humaine primordiale, c'est le Déluge d'Al-Aqsa qui les a réveillés, qui les a suscités dans toutes les régions du monde. C'est sans précédent depuis des décennies.
(Le troisième point) est l’échec israélien, la confusion dans l’échec, la confusion, l'échec et l'impuissance. Il y a des gens dont le travail est de nous faire peur d’Israël, de faire peur à Gaza face à Israël. Mais que peut faire Israël de plus à Gaza que ce qu’il a déjà fait ? Et ils veulent faire peur au Liban. Qu'Israël se tire d'abord (du bourbier) à Gaza ! Certains Libanais qui ne lisent pas ce que disent les Israéliens (tiennent ces propos), et je veux donc leur lire certaines de leurs déclarations. Quand, en Israël, ils ont commencé à parler et à menacer le Liban de guerre totale, même ces dernières semaines. Lieberman, qui est un ancien ministre de la Défense, a répondu à Ben Gvir et Smotrich lorsqu'ils disent qu'il faut envahir le Liban et le sud du Liban et établir une ceinture de sécurité au sud du Litani. Voilà ce qu'il leur a dit « Mon cher (habibi), Khabibi [Nasrallah contrefait l'accent israélien], avec quelle armée, avec quels soldats, avec quels combattants veux-tu aller au sud du Litani ? Est-ce que tu en as terminé à Gaza ? » C'est un ancien ministre de la Défense qui parle, ce n'est pas un analyste politique.
Pour souligner cet échec et cette impuissance d'Israël, je vais en souligner un des aspects récents. Ces derniers jours, Netanyahou a clairement désavoué les services de sécurité et l’establishment militaire, les exposant au cœur de la bataille. Où trouve-ton un leader dans l’histoire qui a agi de cette manière ? L'armée avec laquelle il combat, les services de sécurité avec lesquels il combat, hier, il les a désavoués et a exposé leurs arrières. Il a déclaré : « Ce n'est absolument pas vrai et c'est un mensonge qu'ils m'aient dit qu'il y avait une menace venant de Gaza, au contraire. Ils me donnaient des évaluations différentes, opposées, selon lesquelles le Hamas était dissuadé et qu'il n'y avait aucun danger à Gaza. » Bien sûr, Lapid lui a répondu : « C’est un mensonge. C’est Netanyahou qui ment. Quand j’étais Premier ministre et quand il était Premier ministre, ils nous ont présenté des estimations selon lesquelles il y avait une menace venant de Gaza. » Netanyahou est comme Iblis lorsqu'il désavoue tout ses partisans, car ce qui est important c'est qu'il protège sa tête. C'est une des formes de faiblesse dans les dirigeants ennemis, de l'impuissance, de l'échec et de la confusion.
Aujourd'hui, des centaines de familles de soldats qui combattent à Gaza collectent des signatures pour exiger l'arrêt de la guerre. Des milliers de professeurs d'université et d'élites lancent des pétitions et collectent des signatures pour exiger l'arrêt de la guerre à Gaza. Dans les sondages d'opinion, jour après jour, le soutien à la guerre à Gaza diminue. La confiance dans la victoire à Gaza diminue, et cela va s'aggraver avec le temps. Dieu soit loué, il y a eu ces dernières semaines d'importants accomplissements, que ce soit sur le front de Gaza ou sur le front du Liban, sur le front du Yémen et sur le front de l'Irak. Cela augmentera bien sûr la pression sur Netanyahu et le gouvernement ennemi. Par conséquent, oui, s'il veut continuer comme ça, comme je l'ai dit dans le dernier discours, il va vers le précipice, vers le désastre, vers l'impasse. Ce n'est pas seulement moi qui le dis, mais beaucoup de dirigeants politiques et de généraux de l'entité ennemie. Mais louange à Dieu qui a rendu nos ennemis stupides, afin que les résultats de ce torrent de sang d'enfants, de femmes, de résistants et de moudjahidines à Gaza, au Liban et dans la région aient des résultats de plus en plus grands. Nous espérons que la guerre cessera dès que possible, mais si Netanyahou insiste pour poursuivre la guerre, il mène cette entité à la catastrophe et amène le front adverse à une grande victoire historique.
Lors de la dernière visite de Netanyahou dans le nord, il a prononcé une série de phrases avec lesquelles je conclurai le discours, en les citant et en les commentant. Il a rassuré le groupe du nord et les militaires au nord, c'est-à-dire ceux qui nous font face sur le front libanais, et il s'est également entretenu avec les commandants de division, leur disant : « Nous avons des plans détaillés et importants, et même des surprises. » Voyez comme ce maître en guerre psychologique est doué : il nous invite à faire attention, ô Hezbollah, ô Libanais, ô peuple du Liban et ô Résistance au Liban dans toutes vos factions, ce Netanyahou a des plans-surprises. Netanyahou poursuit : « Mais je ne divulgue pas à l'ennemi ces plans, qui visent à réaliser deux choses : la première est de restaurer la sécurité au nord, et la seconde est de ramener les habitants en sécurité dans leurs maisons. Nous sommes déterminés à réaliser ces deux objectifs ensemble. » Il a des plans détaillés, importants et surprenants. Il ajoute également : « En fin de compte, je ne vais pas divulguer au Hezbollah ce que nous avons l'intention de faire, car je ne révèle pas à notre ennemi juré notre calendrier, ni les moyens par lesquels nous allons atteindre ces objectifs. Avec la tromperie, nous créons la paix et la sécurité, mais aussi la guerre, et nous nous engageons à restaurer la sécurité et nous le ferons. »
Voici mon commentaire quant aux surprises qu'il nous promet : eh bien, depuis le 7 octobre, vous, l'entité sioniste, l'armée la plus puissante de la région, et les services de sécurité les plus puissants de la région, avec à votre service la plupart des services de sécurité de la région, et face à Gaza assiégée, Gaza vous a surpris, le Hamas vous a surpris ainsi que les factions de la résistance, et quelle surprise ? Toute la division de Gaza s'est effondrée, et jusqu'à présent, ils ne savent pas si ce commandant de brigade dont le Hamas a parlé hier est vivant ou mort. Ils sont complètement perdus. Une division entière s'est effondrée, les murs se sont effondrés, la technologie s'est effondrée, l'armée d'élite s'est effondrée le 7 octobre avec la surprise de Gaza. Voilà la première surprise.
Deuxièmement, la Résistance au Liban vous a surpris le 8 octobre. Je lis (quotidiennement) les médias israéliens, et tous les médias israéliens disaient qu'il n'était pas possible que le Hezbollah prenne l'initiative un jour parce que sa situation au Liban est difficile, la situation économique et la situation de vie sont difficiles, la base populaire du Hezbollah et le peuple libanais ne le supporteraient pas, et il est donc impossible qu'il prenne l'initiative d'ouvrir le front. Mais la Résistance au Liban vous a surpris en ouvrant le front.
Et le Yémen vous a surpris : Netanyahou, le gouvernement ennemi et ses maîtres américains imaginaient-ils (une seconde) que ce Yémen assiégé, sorti d'une guerre de huit ou neuf ans, pourrait entrer dans la bataille avec cette force, ce courage et cette résilience, et défier le monde entier ? Le Yémen défie le monde en frappant ces navires et en les empêchant d'atteindre les ports de la Palestine occupée. Et l’Irak vous a surpris. En fin de compte, en Irak, les forces américaines son présentes, il y a un État et un régime, et il n’y a pas de marge de manœuvre pour la Résistance.
De même, lorsque vous avez bombardé le consulat iranien à Damas, la République islamique d'Iran vous a surpris avec ses drones, ses missiles et son opération Promesse sincère. Est-ce que tout cela ne constitue pas des surprises ? C’est nous qui avons le droit de parler de surprises, et en parlant de surprises, le temps où nous restions assis à menacer est révolu. Maintenant, si je dis à Netanyahou « Non, non, ne parlez pas de surprises, c'est à vous de vous attendre à des surprises de la part de notre Résistance », je n'exagèrerais pas.
Mais je voudrais dire à Netanyahu, à Galant et au gouvernement ennemi : ici, sur le front libanais, au sein de la Résistance au Liban, nous avons étudié et calculé toutes les hypothèses, tous les scénarios auxquels vous pouvez recourir, toutes les mesures que vous pouvez prendre, et toutes vos tromperies, (et nous y sommes préparés). Nous ne sommes pas nés d’hier. Nous sommes engagés dans une bataille au moins depuis 41 ans. Nous ne serons pas dupe de votre tromperie, pas plus que nous ne serons influencés par les pressions de vos maîtres dans le monde : elles n'auront aucun effet et vous n'en tirerez aucun bénéfice. Cette résistance continuera. En toute honnêteté, nous sommes engagés sur ce front, et nous avons été clairs dès le premier jour : nous sommes engagés en soutien à Gaza et à la Résistance à Gaza. Nous ne sommes pas là par ostentation, nous n'enjolivons pas, nous ne trompons pas ou quoi que ce soit. Nous savons que certaines personnes au Liban n'apprécieront peut-être pas ce discours, et nous savions dès le premier instant qu'il y a des Libanais qui ne toléreront pas cette position et cette décision et ces déclarations, mais nous avons toujours été clairs, francs et transparents. Lorsque nous partons au combat, nous y allons avec des objectifs clairs, des slogans clairs, des titres clairs, un discours clair et une pratique claire. Nous ne nous cachons pas, et l'une des raisons est notre croyance en la vérité de cette bataille, et l'une des raisons est que cette bataille aura des martyrs, et nous ne cachons pas nos martyrs et n'avons pas honte de nos martyrs. C'est pourquoi dès le premier jour, nous avons dit que c'était une bataille pour Gaza. Certes, nous lui avons fixé un deuxième objectif, un deuxième objectif et non un premier objectif, c’est d’empêcher toute opération préventive de l’ennemi contre le Liban, car il y pensait. Dès le 7 octobre, l'ennemi pensait à lancer une opération contre le Liban, et cela a été dit plus tard lors de la discussion qui a eu lieu au sein du gouvernement ennemi. C'est le deuxième objectif. Troisièmement, après avoir engagé cette bataille, nous devons rechercher des résultats, des fruits au niveau national, en ce qui concerne la sécurité nationale libanaise, la sécurité nationale libanaise, la restauration des terres occupées et la préservation de la souveraineté, et ce front, si Dieu le veut, continuera.
Nous et vous sommes une marche qui appartient aux martyrs depuis le début de l'histoire. Nous poursuivons notre chemin. Nous avons entre nos mains d'énormes acquis dans cette bataille, depuis la Journée de Résistance et de Libération du 25 mai 2000, jusqu'à la guerre de juillet 2006, jusqu'à la bataille actuelle. Nous avons une quantité énorme de sacrifices et une quantité énorme d'accomplissements. Nous devons rester fidèles aux sacrifices et maintenir les accomplissements, ce qui requiert de la fermeté, de la résilience, de la continuité, de la certitude et de la confiance en Dieu Tout-Puissant, qui nous donne la victoire, nous aide, nous guide et raffermit nos pas. « Et si Dieu vous vient en aide, nul ne pourra vous vaincre. » [Coran]
En conclusion, je vous remercie pour cette présence, pour cette participation. Nous renouvelons nos condoléances et notre sympathie dans ce douloureux incident. Nous demandons à Dieu Tout-Puissant la miséricorde et les hauts rangs (pour les martyrs iraniens), ainsi que la patience, le réconfort et une grande récompense pour leurs familles.
Que la paix de Dieu soit sur vous, ainsi que Sa miséricorde et Ses bénédictions.
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